nom → bortwill, faste, renom, envie, désir, brisure, coupure, enfance, tristesse.
prénom → madeleine, erreur, silhouette, illusion, mensonge, ombre, disgrâce, fatale.
âge → 26 paillettes, vingt-six silhouettes, vingt-six projecteurs façon entrée de garage. vingt-six muses aux mêmes visages. vingt-six robes dorées.
date et lieu de naissance → brasília, 26 mai 1940, soleil brûlant pour ces cris stridents de vie. marqué par l'astre solaire, il n'est avide que de ses rayons. ça chantait en belles phrases, ils parlaient une belle langue, ils l'ont pris pour leur fils, alors qu'il savait bien qu'il n'appartenait qu'à l'astre primaire.
métier → génie de l'apparat, magicien des allures. il rend beau les corps en les parant de leurs âmes. voleur d'idéal, il n'est jamais que l'homme qui dessine pour les beaux visages. et pourtant il frôle les nuages, frôle le sacre ultime. il t'habillera toi aussi de satin et de velours.
situation maritale→ seul et ses voix, seul sur sa voie. est-ce que madeleine on peut lui passer la bague au doigt? est-ce que madeleine il s'attache à s'en faire saigner les poignets? pas vraiment sûr, pas certain qu'il pleurera après ton départ. mais il se souviendra de ton corps, il se souviendra des tissus qu'il aurait voulu faire courir sur ton dos. il se rappellera du jour qui habillait ton échine nue, vierge d'amour et de vêtements.
orientation sexuelle → les corps, simplement. nus transcendés par leur filtre immaculé. les corps et parfois les âmes. qui sera le plus beau, tes doux yeux ou ta douce peau? qui aura la main, qui caressera ta poitrine? qui se dira qu'au bout du compte tout le monde cherche à avoir chaud?
traits de caractère → carnaval de rio. tu prévois la pluie après le beau temps? est-ce que t'avais prévu madeleine après l'orage? il enflamme les journaux et appelle au déluges. il inspire au délire et à la fascination. génie ou martyr de son propre désir de lumière, il a su faire de toutes les nuances une simple couleur. bravoure au bout du fil, est-ce qu'il y ira toucher l'antipode, est-ce qu'il créera l'invisible?
popularité → 90, explosion, artifice. il habille le globe. il rayonne, et il en brûle. il se consume pour mieux répandre ses cendres. times square mon amour tu chantes ses louanges. paris, tu l’inondes de fleurs, tu le fais plonger dans la seine. il a la popularité façon noyade. façon plongeon fatal.
groupe → 15 minutes.
maintheme → ici.
moodboard → ici.
avatar → xavier dolan.
il faut que tu nous en parle, de ton art ! → déchire, efface, redessine. il s'enfonce dans les abysses colorées. découpe, raccroche, assemble. on lui confère les pleins pouvoirs. il est maître du podium, maître de ses muses. accorder les corps avec leurs âmes. les chercher plutôt, ces flammes spirituelles, les coincer dans du textile. les teinter de soleil et de pluie. artiste ou ambassadeur du beau? génie ou visionnaire? mais est-ce que c'est salvateur? ou est-ce que ça détruit? les flashs sont-ils si corrosifs? tu vois la dame en noir qui s'avance, tu vois la robe qui lui glisse sur la taille? tu vois comme elle est belle, tu vois comme il sourit? il préfèrera l'ombre paisible des coulisses, trop effrayé par les sursauts de lumières capturant le spectacle. inspiration divine ou simple éclair de création. qui le saura? pas lui en tout cas.
new-york et ses buildings → tu préférais les palmiers. tu préférais le soleil qui faisait brunir les peaux. mais y a ce paradoxe, cette connerie qui veut qu'on ne brille que là où les foules ont parlé. alors t'as couru, t'as escaladé les gratte-ciels, jusqu'à en saigner. jusqu'à voir l'horizon au loin, jusqu'à revoir tes côtes, celles qui berçaient ton enfance. tu es l'espèce rare de la forêt, le trésor, la trouvaille des érudits, des yeux brillants de désirs. tu rêves de te perdre, tu rêves de retrouver le chemin, même avec ces yeux qui maintenant ne voient que les grandeurs, que le luxe et la luxure. tu voudrais t’enfuir en douceur. retrouver l'eau turquoise qui frôlait tes chevilles.
la fabrique → évasion. tu en as presque les clés. tu pourrais repeindre les murs de toutes les couleurs, personne ne dirait rien. tu es le courant, la flamme qui attire l'oeil dans cette cacophonie artistique. tu pourrais te placer en juge divin. tu pourrais gratifier ou huer. tu pourrais. mais tu préfères te faufiler, regarder avec tes yeux noirs de verre, les mirages incompris. tu préfères l'aventure incertaine d'une mission incognito. peut-être par plaisir, peut-être pour survivre. on pourrait te bouffer, on pourrait te choper et te faire dire la vérité. la vérité c'est que t'es pas l'exemple. c'est qu'est celui qui bouffe la moquette au premier verre.