faut pas t'enfer → essam

nom → essam premier bambin, premier du duo, première étoile sableuse et rieuse. prénom → tarek qui se lit à la fin du cartoon en toutes petites lettres, qui parfois se glisse dans les journaux, qui fait monter la haine comme le respect le plus profond. âge → 40 ans pipe encore loin d'être cassée, il a cependant acquit un certain calme en déambulant des heures durant dans les rues - dans le monde. date et lieu de naissance → le caire, capitale de l'égypte dans laquelle il a déambulé une partie de son enfance - d'elle il ne garde que des souvenirs à la fois nets et troubles. enfant de 1926, pointé en août en pleine canicule. métier → réalisateur qui n'est pourtant que la moitié d'un, c'est en la compagnie de son frère qu'il fait des cartoons ce qu'ils sont. créateur d'un personnage éponyme hapi - en référence au dieu de l'égypte antique, dieu du nil. homophone de happy qui prend la forme d'un chacal et dont les mésaventures lui permettent un tour de la planète - certaines même étant interdites, jugées comme trop engagées. situation maritale→ célibataire, à douter profondément de la fin heureuse sur le perron à compter les lucioles la nuit. orientation sexuelle → désir non pas refoulé, il ne ressent qu'un frisson désintéressé pour le plaisir de la chair. les histoires amoureuses en furent ressenties puisqu'elles n'ont jamais durées plus de quelques mois - capable d'aimer plus que de raison, tarek est cependant de ceux qui ne trouvent pas dans le lit un moyen d'expression. mieux sans le pêché de la chair, asexuel qui pourtant dans sa jeunesse se torturait l'esprit - à se haïr au point de ne plus en dormir la nuit. capable de sentir son coeur battre au moindre visage, il trouve de l'intérêt chez lui, chez elle, chez eux, chez ceux. traits de caractère → polyvalent, diplomate, calme, sincère, galant, passionné, discipliné, engagé, travailleur, paradoxale, très peu tactile, dans l’introversion extravertie. popularité → les frères essam ne sont plus dans l'ombre, les frères essam sont murmurées parfois dans le coin des lippes. 85, c'est dans d'autres pays ils l'espèrent qu'ils pourront encore s'épanouir. groupe → 15 minutes, même si c'est hapi qui aurait tout à récolter de cette gloire. maintheme → existence. moodboard → esquisses gribouillées. avatar → taika waititi.

il faut que tu nous en parle, de ton art !  → trop humble pour se considérer comme artiste, il se voit seulement comme un petit révolutionnaire. avec lui, depuis sa plus tendre enfance du papier, un crayon, de quoi gribouiller ici et là, sans relâche, pour faire passer le temps, pour penser à autre chose. embauché par disney en compagnie de son frère en 1951, ils se sentent pousser des ailes en 1958 pour lancer leurs propres projets. c'est avec la plus candide des matières qu'il est possible de faire le plus de misère - et dieu qu'ils en usent.
hapi in : adventures in the snakes desert (1958) - court métrage. premières aventures de leur personnage, hapi dans le désert égyptien qui subit moult péripéties. rien de bien neuf sous le soleil, un enchaînement de gags, de rires et de petits soubresauts se succèdent, il rencontre un joli succès, soutenu même par walt disney.
hapi in : the cursed pyramid (1959) - long métrage. hapi face à des momies, à des créatures du folklore de l'égypte antique, aux dieux aussi - bien sûr stylisés. c'est une véritable bombe à retardement qui touche le monde entier, adoré, il est traduit en plusieurs langues et exporté dans un bon nombre de pays. le succès est tel qu'il permet aux essam de ne plus trop se soucier du futur, de mettre un paquet de côté pour d'autres projets. la renommé bien évidemment suit la popularité d'hapi.
hapi in : shot in the poppy fields (1961) - court métrage, censuré, interdit aux -16 ans. première vague qui provoque le frisson. hapi est tué, hapi est mort, grâce à une mise en scène vicieuse et maîtrisée à la perfection, le plan final montre le personnage de cartoon allongé dans un champ de coquelicots, paupières closes et le creux d'une balle dans le thorax. inspiré par le poème de rimbaud, le dormeur du val mais aussi de la signification du champ de coquelicots - relié aux tranchées françaises, le coquelicot est perçu comme la mémoire autant que le sang. ils écopent d'une amende du centre de cinématographie américain, ils prennent et si dans un premier temps il est accepté à la diffusion, il se fait censurer par la suite et devient interdit au moins de seize ans.
hapi in : dilligas vietnam (1962) - court métrage, interdit. dilligas, acronyme utilisé par l'armée dans le sens did i look like i give a shit lié au vietnam, est un cartoon anti-guerre. sans générique, sans signature, balancé de manière aussi brusque qu'inattendue. c'est une autre amende qui tombe pour diffamation contre l'armée et l'état, celle-ci est cependant entièrement payée par des associations militantes anti-guerre. succès international, il ne sensibilise pas que le sol américain mais l'européen aussi au sujet de la guerre au vietnam.
hapi in : hapi has a dream (1965) - court métrage. drapeau blanc dissimulant un drapeau de rébellion, ce cartoon se base sur le discours prononcé par martin luther king. hapi rêveur s'imagine dans un monde entouré d'autres animaux de différentes couleurs, d'autres origines, sorte de miroir de société perçu de manière plus enfantine et douce. allégorie des tensions raciales, elle est la petite touche de poésie idéaliste des essam.
hapi in : the strange travel (1965) - long métrage. petite retombée pour faire dans le bon, dans le beau, semblable à un tour du monde en 80 jours, il emmène hapi ici et là, lui fait découvrir de nouveaux rivages. cependant la lecture est double, révèle l'engagement des frères mais reste cependant bien plus acceptable - assez pour ramener de l'argent ainsi que de rester dans les salles.
hapi in : son's got a gun (1966) - court métrage, interdit. le dernier. refusé avant même d'avoir été mis dans une seule salle. celui-ci dénonce l'obligation d'aller à l'armée et montre hapi entouré de plusieurs soldats enrôlés de force dans l'armée. apprentissage pour tuer, apprentissage pour obéir sans réfléchir, il évoque aussi les issues raciales. les frères ayant travaillé bien trop longtemps travaillé dessus estiment qu'il doit avoir sa petite place dans des écrans. c'est ainsi que des séances dans des ciné-clubs s'enchaînent jusqu'à l'intervention de pacifistes extrémistes, qui à l'aide de fausses armes les ont aidés à à braquer des cinémas pour le faire diffuser. la manoeuvre dure le temps de quelques cinémas - jusqu'à ce que la police toque à la porte, tarek absent, c'est adel qui trinque pour quatre mois de taule.éc
new-york et ses buildings → salvatrice, il voit en elle une éternelle motivation, un remerciement. quand bien même ne se sent-il jamais totalement à sa place, il sait que c'est en cette ville qu'il pourra modifier des tas de choses, qu'il pourra papillonner ici et là, sans jamais se priver de dire ce qui lui passe à l'esprit. à la fois hypocrite et ouverte, elle est le berceau du paradoxe et de ses travers.
la fabrique → particulière, singulière, non pas tremplin puisque c'est sans elle que les essam se sont souvent débrouillés, elle reste cependant un lieu de projections régulières de leurs cartoons censurés et interdits. elle les veut, elle les accueille sans broncher et ce pour leur plus perplexe plaisir - puisqu'entre ses murs pullulent artistes débraillés aux esprits parfois trop hauts perchés. ils sont les cris, ils sont les assauts vers une nouvelle ère, ils sont ce dont l'univers a besoin pour avancer ou au contraire régresser - puisque le bon artiste ne saurait exister. tarek ne se voit pas comme eux, ne se verra jamais ainsi - alors il regarde de loin, tel un explorateur dans un temple ancien.