nom → vaughn, l'art coule dans leur veines bleues, la passion brûle leur peau satinée tandis que l'esprit rebelle n'échappe à aucun vaughn. certains sont connus d'autres oubliés, elle fait parti de ces derniers.
prénom → josefine, elle détient le même nom d'une mère défunte, prénom trop long à son goût et synonyme de souvenirs douloureux il a vite été remplacé par une simple syllabe,
jo. facile à prononcer, facile à retenir et surtout facile à oublier.
âge → vingt-quatre années, jeunesse toujours là qui semblait éternelle mais qui s'est avérée se consumer aussi vite qu'une cigarette dans une nuit d'hiver.
date et lieu de naissance → 31 Octobre 1941, la brise d'automne et les feuilles mortes rongées par un orange cramoisi, la fête des morts et l'art qui s'endort sous les couleurs chaudes d'un monde froid et brumeux. american girl pure souche, elle n'a connu que new york et ses buildings , ses lumières et ses habitants haut en couleurs.
métier → le jour, elle esquisse un sourire niais parfois elle vous fusille d'un regard revolver, elle laisse son corps dénudé à la vue de tous, vulnérable derrière les coups de pinceaux elle se sent pourtant belle et puissante quand elle voit son portrait sur les toiles des artistes. c’est une
muse jo nue ou habillée, elle prête son corps et surtout son visage pour l’amour de l’art. mais lorsque la nuit est tombée la nymphe s’adonne à d'autres activités, caméra en main, appareil au fond du sac en toile. elle immortalise la grosse pomme sous ses lumières artificielles. passion cinématographique enfouie sous les sourires superficiels, elle rêve de réaliser son propre film. (actrice à temps perdu)
situation maritale→ liberté précieuse, la bohème indomptable, elle ne se case pas, on lui répète de se trouver un mari pendant qu'elle est encore belle et jeune mais elle préfère profiter de sa liberté, de la vie. amant par-ci amant par-là et la belle vie qui se dresse devant elle. acteurs ratés, artistes incompris, elle les aime tous et peut-être un peu trop puis se lasse très vite.
orientation sexuelle → elle n'a de yeux que pour les beaux adonis et la manière dont leurs traits sont dessinés. parfois grossièrement parfois aussi délicatement que le visage d'une jeune fille en fleur. elle aime leur musculature et leurs poils.
elle aime les hommes, c'est ainsi.
traits de caractère → la
curiosité est un vilain défaut qu'on lui a souvent répété mais pour elle c'est une manière de s'intéresser au monde et tout ce qui l'offre. elle n'écoute personne sauf elle, c'est un
électron libre, une véritable
tête brûlée. elle a ses propres principes et ne jure que par eux. mais derrière ce
caractère explosive on peut lire dans ses yeux une certaine
mélancolie, en elle on peut trouver une certaine
sensibilité artistique qu'on ne peut expliquer. elle est à la fois
vive et
perdue dans un autre monde. ni méchante ni gentille, ni simple ni extravagante, elle se laisse guider par son cœur, cause de nombreux regrets mais elle ne change pas pour autant. elle est
rêveuse,
enjôleuse, elle sait plaire et jouer de ses charmes mais elle n'aime pas être aimée. l'amour c'est trop superficiel.
popularité → 40, son visage n'est pas inconnu des tabloïds, on la connait pour ses histoires d'amours mais pour son rôle dans venus club qui a connu un franc succès aux états-unis. seulement sa carrière d'actrice arrêtée, sa popularité est vite retombée et ce n'est pas jo vaughn qu'on connait sinon ce beau visage qui a interprété l'envoûtante brianne grant.
groupe → 5, actrice ratée, elle a tout essayé pour se rapprocher de ce qu'elle aimait, quitte à ne pas être le réalisateur elle voulait au moins faire parti du monde du septième art. mais elle n'aimait pas les rôles qu'on lui donnait, la manière dont les films étaient dirigés, elle les trouvait trop niais et l'équipe n'appréciait pas son comportement trop
masculin et provocateur.
maintheme → to listen to with honey tea.
moodboard → les sœurs lumières.
avatar → taylor lashae.
il faut que tu nous en parle, de ton art ! → l'objet précieux, abîmé de partout mais toujours aussi beau. sa matière était couverte d'un revêtement noir et argenté, Bolex Paillard, légère et portative, surtout au-dessus de ses moyens puis elle l'avait trouvé dans un marché aux puces dix fois moins chère que le prix initial.
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( 1957, pink cheeks ) premier court-métrage, elle avait filmé des amies, la peau blanche, les joues roses. le court-métrage retracé la vie de quatre new yorkaises en quête de gloire, strass et paillettes. //
pink cheeks, photos version 1 son amour pour l'art visuel ne se limitait pas au cinéma, aux films. elle avait découvert une passion dans les clichés qu'elle prenait, s'était une façon de rendre un instant éternel.
( 1958, pink cheeks photo version 2 ) étonnement sa première série de photos à connu un franc succès, elles ont même été exposées dans une galerie pour une courte durée avant d'être achetées par une marque de cosmétique. jo a alors de nouveau sorti son objectif, pink cheeks n°2 est né. elle n'en était pas fière et ne les a jamais montré à qui que ce soit, jusqu'au
1959 à l'occasion de son deuxième court-métrage,
purple eyes.
( 1959, purple eyes ) une sorte de suite pour pink cheeks, finit les soirées mondaines, glamours et élégantes. purple eyes dépeint new york sous un autre angle, dans la nuit noire illuminée par les lumières de la débauche, là où l'alcool coule à flots et où l'on joue du jazz et du rock'n'roll. en parallèle jo fait la rencontre du réalisateur stanley kubrick, il en a 31 elle en a 19, ils vont entamer une liaison de courte durée durant laquelle, elle lui exposera ses idées de scénarios et lui montrera ses courts-métrages.
( 1961, martini blue ) après une pause de un an pour se consacrer à l'écriture d'un scénario, jo reprend sa caméra et naît une série de photos en couleurs sur le thème des bars huppés, depuis que jo avait commencé sa carrière d'actrice elle se retrouvait souvent dans ces soirées très prisées, où glamour et débauche ne font plus qu'un. adrienne larussa ce jour là a accepté de poser pour elle. stanley kubrick l'a revoit et lui propose le rôle principal dans son prochain film
lolita (1962) elle acceptera mais sera finalement remplacée par sue lyon.
( 1961-1963, champagne and chanel, les hautes lumières, saint elio ) jo a arrêté les court-métrages, elle se consacre à la photographie et à l'écriture et la musique, mais toutes ses séries de photos passent inaperçus, plus aucune galerie ne veut exposer ses œuvres visuelles. quant à sa carrière d'actrice elle bat déjà de l'aile. mais en
1962 elle se fait repérer par un musicien et photographe italien dont elle tombera follement amoureuse, elle deviendra sa muse et pendant deux ans des photos et des peintures d'elle seront exposées dans de grandes galeries de brooklyn et même de l'upper east side. son visage devient plus reconnu que son talent. beaucoup d'artistes veulent en faire leur modèle.
( 1964, Ecstasy, taxi therapy, vénus club ) court-métrage plein de violence et de mélancolie, on peut y ressentir la douleur de l'auteur. c'est en pleine dépression que jo filme ce court-métrage qui sera projeté dans deux cinémas indépendants de brooklyn. après avoir vécu pendant un an, un amour passionnel avec Francesco Rizzo, il finit par la quitter pour une star de comédie musicale. ses plus belles photographies sont prises durant cette période,
anatole,
little italy,
gatsby's dreams.
gatsby's dreams finira exposé pendant plus d'un mois, jo connaîtra alors quelques mois la popularité grâce à ces clichés rendant hommage aux années folles, avant d'être à nouveau oublié. finalement jo se verra offert son premier rôle principale à l'écran,
vénus club. parfait mélange entre un film psychologique et romantique, un jeune homme recherche avec l'aide de la police la femme qu'il vient de demander en mariage, mystérieusement disparue. enlèvement, meurtre, disparition volontaire ? aucune piste ne doit être mis de côté surtout lorsque le fiancé devient le suspect principal. le film sortira un an plus tard, en
1965 et connaît un franc succès aux états-unis et même en france, il réussit à amasser au total plus de 80 millions de dollars. seulement, ce rôle sera le dernier notable pour jo, être devant la caméra s'est bien mais elle sait ce qu'elle veut vraiment. malgré des propositions pour de grosses productions notamment à los angeles, jo les refuse et continue de faire ce qu'elle aime réellement, jouer avec son appareil et écrire.
taxi therapy sera son quatrième court-métrage, l'histoire - qui parle de deux jeunes gens se rencontrant sans cesse dans un taxi - sera adaptée en long-métrage par le réalisateur de
Mary Poppins, Robert Stevenson. la jeune femme sera créditée à la fin du film mais malheureusement il ne connaîtra pas le même succès que Mary Poppins, le film sortira également en 1965.
( 1965, sunflowers in the city, vénus club ) année de son apogée, grâce à vénus club jo voit sa popularité grimper. sa brève histoire avec l'acteur al pacino et ses dévergondages dans les quartiers riches de new york lui font notamment être en première de couverture de quelques journaux. mais 1965 est aussi l'année de son premier film indépendant,
sunflowers in the city qui reprend en parti l'histoire de son premier court-métrage,
pink cheeks. étant un film indépendant, sunflowers in the city ne sera pas distribué dans les grands cinémas mais seulement projeté dans un vieux cinéma de brooklyn. les locaux donneront tout de même de bonnes critiques mais le film sera vite oublié tout comme josefine. celle-ci continue alors à poser pour des artistes en quête d'une muse, nues, peinture à l'huile, minimaliste, photo en noir et blanc, en couleurs. elle accepte toutes les offres, aimant l'art avant toute chose.
( 1966, PROJECT n°1 ) josefine continue de filmer et de prendre des photos de temps à autre mais rien de concret, elle a pourtant bien une idée en tête. un projet, un scénario prêt, elle n'attend plus qu'une opportunité.
new-york et ses buildings → ô new york, new york, si elle savait écrire des chansons elle en écrirait une sur cette ville. la ville de l'art, des rêveurs, des égarés, des rejetés. la ville où elle a vu le jour et où elle sera enterrée. ses mauvais côtés sont vite oubliés, cachés derrière les lumières aveuglantes et enfouis sous la musique de jazz et l'odeur de la liberté. new york a des défauts mais surtout des qualités, elle ouvre la porte à tout le monde mais c'est à toi de te faire une place dans cette jungle urbaine, fais attention à ne pas te faire dévorer.
la fabrique → grâce à la factory tous ces court-métrages ont pu être visualisés au moins une fois. c'est aussi grâce à la factory qu'elle a pu réalisé son premier long-métrage. josefine n'est donc pas désintéressée de ce lieu farfelu, au contraire il lui plaît, il l'intrigue et elle est reconnaissante de l'aide qu'il lui a apporté. malheureusement la factory à ses limites et malgré ses aides, jo n'arrive toujours pas à vivre de ce qu'elle aime. mais elle est encore jeune et pleine d'espoir et voit de ce fait, la factory comme sa marraine la bonne fée qui l'aidera à créer son premier film et qui sera distribué cette fois-ci un peu partout aux états-unis et même à l'étranger. la factory lui donne davantage envie de vivre de l'art et la fait voir toujours plus, la fait viser toujours plus haut. mais jo ne dépend pas de ce lieu presque mystique, elle sait qu'elle doit faire la plus grande part du travail.