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 j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy

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Freddy Nollekens

Freddy Nollekens

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MessageSujet: j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy    j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  EmptyMar 29 Mai - 19:23



freddy nollekens


nom → Nollekens. C'est le nom d'un sculpteur britannique du passage entre le XVIIIème et le XIXème. Il a réalisé de nombreux bustes de personnalités de son temps, en s'inspirant de la veine néo-classique. Mais Freddy n'a aucun lien avec lui. prénom → Frédérique. Ses parents étant français, il a été nommé d'un nom français, anglicisé en Freddy. Tout le monde l'appelle comme ça, il n'y a que quelques rares personnes qui déduisent qu'il s'appelle Frédérique. Sur ses cartes de visite, on peut lire Freddy Nollekens. âge → Il a 42 ans. date et lieu de naissance → Il est né en 1924, à Rennes. Il a ensuite voyagé entre Paris, Londres, il a évidemment fuit Berlin. Il a passé l'adolescence sous l'occupation, ce qui l'a profondément marqué. métier → Freddy exerce le passionnant métier d'agent pour des personnalités diverses : acteurs, actrices, chanteurs, chanteuses, artistes en tous genre peuvent être éligibles à sa protection, qui est de qualité, étant donné ses contacts dans le milieu. Cependant, n'est pas protégé qui veut. situation maritale→ Freddy est divorcé d'une ravissante ex-épouse nommée Alice Potter. Elle est blonde, elle a les yeux incroyablement noirs, c'est la fille de Gregory Potter, un impressario très influent qui s'entête à produire exclusivement des girls band de midinettes. Clairement, elle aurait été parfaite dans la firme de son père. orientation sexuelle → Officiellement, Freddy est hétérosexuel. Si les artistes peuvent vaguement être acceptés comme homosexuels, pour les manager c'est plus compliqué. Il est cependant clairement pansexuel, il se cache un peu, le minimum.traits de caractère → Calme, pragmatique, clair, concis, colérique, franc, objectif, observateur, social, généreux, acharné de travail, débrouillard, sûr de lui, aime la prise de risque, cultivé, digne de confiance,  encourageant, ferme, intègre, méthodique, prévoyant, arriviste.  popularité → Freddy a une côte de popularité de 74. Il est connu dans absolument tout New-York, toute sa vie n'est construite qu'autour de sa sociabilité. Mieux encore, c'est lui qui connait tout le monde dans l'art, et c'est le plus important. Il a passé les 17 dernières années new-yorkaise à, simplement, rencontrer, sortir, voir, parler, discuter, démarcher, il n'a pas d'autre loisir que son travail.  groupe → 0 minute de gloire. maintheme → at last, etta james moodboard → ici avatar → matthias schoenarts

et ton travail ? →Agent, manager, impressario : son rôle est de faire en sorte que ses talents soient bookés. Après avoir repéré des jeunes artistes prometteurs, il décide de les prendre sous son aile, de démarcher des galeries, des musées, des maisons de disques, des producteurs, afin que tout le monde gagne de l'argent (lui en premier). Il a fait sa formation en histoire de l'art à l'école du Louvre, en spécialité art contemporain, puis il a continué en droit, avant de partir sur New-York et de tenter de se faire un noms il y a maintenant 17 ans, en 1949, au sortir de la guerre. Parmi ses talents, on trouve des personnalités comme Pollock, Donald Judd, Elizabeth Montgomery ainsi que Errol Flynn. Il a été proche des artistes de l'expressionnisme abstrait, aux côtés de Peggy Guggenheim, et il a notamment encouragé l'artiste Kline, et il est proche à titre personnel du grand architecte issu du Bauhaus, Ludwig Mies van der Rohe. Son travail est de s'assurer que ses talents se sentent bien, en confiance, qu'ils soient stimulés pour créer, qu'ils soient capable de donner le meilleur d'eux même. Plus ils rapportent, plus lui gagne : il prend entre 7 et 12% de ce que touchent ses talents. Il maintient une véritable relation d'amitié avec chacun de ses talents.
new-york et ses buildings → Freddy est arrivé à New-York comme un expatrié franco anglais avec un accent taillé au couteau, qui broyait son café à la main et qui ne connaissait pas la télé. Il est arrivé à New-York pour faire émerger l'art qui l'intéresse, l'avant-gardisme, le récent, le neuf, le frais, l'art qui choque et qui provoque. Se faire de l'argent, aussi, évidemment, et très vite, ne plus dépendre de papa maman. Il est arrivé avec des rêves, des envies, des étoiles dans les yeux. Aujourd'hui, il est blasé de cette ville pourtant magnifique. Il prend toujours le métro, parfois un taxi. Il n'est cependant plus impressionné par la hauteur des gratte-ciel maintenant qu'il vit et travaille dedans. Il n'est plus non plus submergé par l'étendu de la ville. Il la connait maintenant parfaitement, et même si elle garde son charme, son avant-gardisme et son excitation, il ne peut pas s'empêcher d'avoir envie d'autres horizons. Mais pour aller où ? S'enterrer avec les nouveaux réalistes français, chiants à en crever ? En Asie, entre la dictature et le confort proche de zéro, il n'est sûr de rien. Non, New-York c'est bien, New-York est juste... compliqué.
la fabrique → S'il ne fait pas partie de ces gens qui créent à la fabrique, il y passe un temps considérable. La plupart de ses talents y ont basé leurs ateliers, de fait, il y passe au moins une fois par jour, pour vérifier que tout va bien. Ainsi souvent, il cause un peu avec Andy, se prend un café, puis passe d'atelier en atelier, pour voir ce qu'il se fait. Pour certains nouveaux artistes, il est considéré comme un véritable emmerdeur, un trouble-fête, un type qui n'a pas sa place ici. Ils se trompent, d'une part parce qu'il connait chaque artiste qui travaille à la Silver Factory, ainsi que chaque techniciens, d'autre part parce qu'il a un oeil critique et avisé qui ne laisse rien passer, que de fait, il est indispensable dans la création de ses protégés. Il prend toujours le recul nécessaire pour aider et donner des avis objectifs à ses talents. La nuit, quand les fêtes font rage, c'est le moment de démarcher, de vendre ses talents. C'est aussi le moment de se sociabiliser, de vivre un peu, de regarder, d'observer, d'analyser, pour en tirer, plus tard, de quoi faire vendre. La vérité c'est que Freddy connait la Silver Factory comme sa poche, et qu'elle a révolutionné sa manière d'envisager son métier.


l'encre de tes mains

Au beau milieu de la nuit, un téléphone sonne.
Le téléphone de Feddy Nollekens lui a été offert par Joséphine Baker, il y a maintenant quatre ans, en 1962, en pleine déroute financière de la part de la chanteuse. Le téléphone est d'une couleur bleu roi, il affiche également l'heure, mais ne fait pas réveil, ce qui est bien dommage, mais Freddy Nollekens n'en a pas besoin, il se réveille aux aurores, chaque matin.
Il est 2h47 lorsque le téléphone bleu roi de Freddy Nollekens offert en 1962 par Joséphine Baker sonne.
"Allo."
Il tente de donner un ton de voix classe, sophistiqué, professionnel, même au beau milieu de la nuit.
" Freddy …" Il ne reconnait pas la voix, elle est déformée par le combiné. " Je suis désolé, qui est à l'appareil ?" Il y a un râle de douleur, à l'autre bout du fil. Il se redresse dans son lit. Il a chaud. Il allume la lumière, en prenant le risque de réveiller la personne à ses côtés. Une panique sourde, étrangement maîtrisée, tape contre son estomac.  " Qui est à l'appareil ?" Un silence, un soupir de tristesse. " Freddy…" Il se concentre, procède par élimination. Pas officiel, un officieux, un ami, un talent, un talent, un protégé, un protégé fragile, un mec, c'est Isaak. " Isaak qu'est-ce que tu as ?" De nouveau le silence. Puis, soudainement, des pleurs. D'abord légers, puis brutaux. Freddy sent son estomac se tordre de douleur. " Isaak, tu dois me dire ce que tu as." Il ne l'aurait pas appelé sans raisons … Pas Isaak. Certains le font, pas lui, jamais. Il attend un moment, il ne veut pas lui forcer la main ni l'oppresser. Alors ça finit par survenir. " Freddy j'ai fait une connerie." Il s'en doute.
Il passe en revue toutes les conneries. Parler à Weekly Whispers de sa relation avec la secrétaire du vice-président des Etats-Unis d'Amérique, insulter Andy devant Mario, avoir roulé en bagnole sur un type, ne pas s'être arrêté pour l'aider et avoir été pris en photo, avoir avalé une armoire entière de médocs, avoir essayé de tuer le producteur de son prochain spectacle, être retourné frapper son ex-femme.
" J'ai … j'ai pris tous mes médocs, d'un coup." Freddy se mord la lèvre, il donne un coup de poing dans son oreiller. Il se redresse immédiatement, après avoir violemment secoué l'homme à côté de lui. Il attrape un post it, écrit dessus quelques lettres. CALL 911, FOR THE 153, 14th STREET , il le tend à Mae qui peine à émerger. Il dit, sans son, de manière à ce qu'il puisse lire sur ses lèvres Bouge ton cul ! et déjà, il parle de nouveau à Isaak, en s'asseyant à son bureau, déplaçant le téléphone jusque là, attrapant un stylo et un papier. " Ecoute moi et ne raccroche pas. Comment tu te sens ? " " Pas bien." "C'est normal. Tu as avalé quoi, et en quelle quantité. " Il déroule une liste imprécise mais trop longue de médicaments. Des noms étranges, volex, arkantax, zayis, et autres merveilleux anti dépresseurs et joyeusetés. Freddy Nollekens note tout, c'est une manie qui pourrait sauver la vie de son protégé. Il répond lentement. "D'accord, tu as pris de la drogue avec ?" " Oui." Rien ne le surprend. "Quoi ?" " De la coke." Il le note. + COKE "Et de l'alcool ?" " Oui." "Quoi ?" " De la vodka, de la tequila." Il le note. + VODKA & TEQUILA "Est-ce que tu as pris autre chose ?" " Non." Il sent sa voix qui faiblit, il jette un coup d'œil au lit. Mae a disparu, il l'entend, dans la cuisine, avec un autre téléphone, en train d'appeler les secours. Freddy reste assis à son bureau, il dit lentement, distinctement : " Ecoute moi attentivement. Tu vas aller dans ta cuisine.  Tu vas prendre un verre d'eau, tu vas mettre du sel dedans. Ensuite tu vas aux toilettes, et tu vas boire tout le verre d'un coup. Ca va te faire vomir. Tu refais ça le plus de fois possible, d'accord ?"
Il n'entend rien au bout du fil. Il sent la panique envahir son esprit, ses doigts s'engourdir.
" Isaak ?"
Il n'y a rien. Aucun son à l'autre bout du combiné. Ce n'est pas raccroché, c'est simplement silencieux. Il n'entend plus de respiration, il n'entend pas non plus de bruit de corps, tombé au sol. Il n'entend rien.
Son cœur s'accélère, les larmes lui montent aux yeux.
" Isaak ?" Il le répète deux, trois fois. " Isaak tu m'entends ?" Il n'entend rien. Il ne supporte pas ce silence, il a peur, il a extrêmement peur d'entendre un bruit de corps tombant, un hurlement de douleur, un râle, un vomissement, des pleurs. Il n'y a rien. C'est le néant total.
Il ne supporte plus le silence, il raccroche. Il rappelle, il connait son numéro par cœur. Ca ne décroche pas. Toujours pas. Il rappelle une deuxième fois. Rien. Il hurle :
"MAE ? T'AS APPELE LES SECOURS ?" Mae arrive dans la chambre, sans rien dire, le visage fermé, elle hoche la tête.


Plus tard, lorsqu'il arrive devant le numéro 153 sur la 14ème rue, après avoir pris un taxi, il voit une lumière allumée à l'étage, et les secours qui arrivent en même temps que lui. Un camion de pompier, un vrai de vrai.
Freddy Nollekens voulait être pompier lorsqu'il était jeune. Finalement, il s'est avéré plus cérébral que physique, plus mental que brutal.
Un pompier balance à la volée, alors qu'il sort du taxi pour passer devant eux,
"C'est vous qui nous avez appelé ?" il hoche la tête, leur donne le code d'entrée, qu'il a eu le temps de noter sur un bout de papier avant de partir. Pourquoi a-t-il appelé ? Comment sait-il que quelqu'un a besoin d'aide dans ce bâtiment ? Pourquoi est-il là ? Autant de questions qui ne sont pas posées, mais qui brûlent les lèvres du pompier.
Trois de ses collègues prennent l'ascenseur, lui et un autre prennent les escaliers. Il a le post it dans la poche, il le relit, dans les escaliers. Volex, Arkantax, Zayis, Coke, Vodka Tequila. Il est essoufflé, ils doivent atteindre le 7ème étage.
7ème étage, 7ème ciel, 7th Heaven, son film préféré, 7ème cercle de l'enfer. Il a lu tout l'enfer de Dante, quand il était à l'école du Louvre, à Paris. Il récite tous les cercles de l'enfer, dans les escaliers, alors qu'il monte aux cieux. Il les dit, à voix basse.
" Limbes, Luxure, Gourmandise, Avarice, Colère, Hérésie, Violence, Ruse et Tromperie, Trahison. " Un des pompiers, qui a pris les escaliers avec lui, lui jette un coup d'œil. Freddy les a dictés en français, de cette manière, il les connait parfaitement. Il s'arrête au septième cercle. C'est le cercle des esprits et des hommes violents.
Isaak battait sa femme, avant qu'elle ne le quitte.
C'est un hasard. Un pur hasard.
Lorsqu'ils arrivent au 7ème étage, les pompiers dans l'ascenseur ont déjà défoncé la porte. Evidemment, c'est un cadavre qu'ils trouvent, allongé au milieu du salon.
Freddy cherche immédiatement le téléphone, pour savoir à quel moment il a merdé, à quel moment Isaak a cessé de l'écouter.
Le téléphone n'est pas dans le salon. Sans rien dire, il fonce vers la chambre. Il est là, toujours décroché, ce qui signifie qu'il a cessé de l'écouter très vite, pour aller dans l'autre pièce, et qu'il est écroulé, ou allongé, qu'est-ce qu'il en sait.
Il regarde les papiers sur son bureau, cherche quelque chose, n'importe quoi qui pourrait l'aider, qui pourrait éclaircir tout ce qu'il se passe. Il fourre les trois lettres ouvertes, posées en évidence, dans sa poche.
Freddy est un manager, il ne quitte jamais son travail, même pas en temps de crise. Rien ne l'arrête, il pense avec un coup d'avance, il veut des excuses au suicide.
Autre que son propre travail.
Derrière lui, il entend un pompier qui arrive.
"Monsieur, on a appelé la police, ils vont avoir quelques questions pour vous." Freddy a le cœur qui loupe un battement. " Pourquoi ?" Le pompier se rapproche, l'attrape par l'avant-bras. "Parce qu'il s'agit d'Isaak Wagen, et qu'un suicide peut cacher un meurtre pour ce genre de personnalité." Quelque part, Freddy comprend. Lui-même, s'il n'avait pas été dans cette situation à avoir été appelé au beau milieu de la nuit, il aurait demandé une enquête, une autopsie et tout ce qui suit. L'adrénaline, le déni ne le quitte à aucun moment. Il hoche la tête. " Je comprends." Il sort de la poche de son manteau le post-it, sur lequel sont écrits quelques mots, en majuscules. " J'expliquerai tout à la police en temps voulu, en attendant Isaak m'a appelé il y a moins d'une heure pour me faire part de sa tentative de suicide, il m'a dit tout ce qu'il avait pris. Je vous le donne, ça peut servir." Il tend le post-it au pompier, qui fronce les sourcils. Tout devient terriblement obscur pour lui, qui a sans doute trop l'habitude de ce genre de cas de suicide. Tout devient compliqué.
Freddy le regarde, qui phase un instant, puis il lui colle le post it dans la main et il ressort dans le salon.
Il regarde Isaak, beaucoup trop longtemps.
Il sait pas ce qu'il attend, ce qu'il veut, ce qu'il a, il pourrait s'écrouler. Peut-être que lui se relève. Une seconde, peut-être deux, à juste : le regarder.
À se dire plusieurs chose. Il y en a une qui revient en boucle.
"T'es son manager. Tu l'as laissé crever. T'es son manager. Tu l'as laissé crever. T'es son manager, tu l'as laissé crevé, t'es son manager tu l'as crevé laissé manager, tu l'as crevé, manager, laissé manager manager."
Et puis aussi "
Le tournage de Cœur d'Eté démarre lundi, il va falloir expliquer ça à la production."
Manager, quel boulot de merde. Il attrape une cigarette dans la poche intérieure de sa veste, il se la grille. On lui fait bien comprendre qu'il doit pas partir avant l'arrivée de la police.
Et la police arrive.
Il écoute pas les questions, il regarde toujours Isaak, il est incapable de détacher son regard. C'est tout son métier qui s'effondre, sous ses yeux, dans le corps d'Isaak, crevé au sol. Putain il a l'air de rien comme ça, mais il est certain que Mae trouverait cette performance incroyable. Il a le vertige, le sol se déforme, il a envie de rentrer, de dormir, d'oublier Isaak.
Un policier lui fait remarquer qu'il a toujours son chapeau sur la tête. Il l'enlève, en s'excusant, un peu ailleurs. On lui demande de suivre, ce qu'il fait, en détachant enfin ses yeux du cadavre.
Il reste à l'extérieur de l'appartement, des voisins passent des yeux par des portes, et il devine que ceux qu'ils ne voient pas sont debout, derrière, à regarder par leur judas. Ils savent tous qu'une célébrité est morte. Il lance des regards noirs à la volée.
"Declinez votre identité et votre lien avec le mort." Le mort, c'est classe. Il fume plus fort que jamais. " Frédérique Nollekens, je suis son manager. Son agent si vous voulez." Pas un amant, ni un frère. Un ami. Il regarde ses pieds, nerveusement, pourtant Freddy Nollekens n'est jamais nerveux. "Donc vous savez qui c'est ?" Freddy pousse un rire dédaigneux et lui jette un regard moyennement amusé. C'est une blague ? A en juger par le visage du policier, ce n'est pas une blague. " Disons que si vous le connaissez c'est grâce à moi." Son interlocuteur hausse les sourcils, en comprenant soudainement l'importance de l'homme face à lui. "Et c'est vous qu'il a appelé après avoir pris tous ses médocs ? Pour ce qu'on en sait il peut tout à fait s'agir d'un empoisonnement, un acteur tel que lui..." Freddy sent une colère sourde monter dans sa gorge. Il serre les dents et tire encore sur sa clope." Vous insinuez que je l'ai tué ? " Le policier secoue la tête." Non, mais c'est étrange qu'il vous ait appelé vous, au lieu d'un membre de sa famille. De plus s'il meurt vous touchez sans doute un petit pactole non ?"
Cette fois ce n'est plus de la colère c'est franchement de la rage qui l'envahit. Il ne lui fera pas un long couplet sur le fait qu'il touche dix pour cents de ce que touche Isaak et qu'une fois mort il n'a évidemment aucun droit sur sa fortune, que de fait avoir un protégé mort ne sert pas à grand-chose, mais si seulement ce n'était qu'une histoire d'argent et d'héritage, qu'est-ce qu'il en aurait à foutre. Isaak était un ami, un vrai, il n'était plus en bon terme avec sa famille depuis maintenant trois ans. Évidemment qu'il allait être appelé, lui plutôt qu'un pauv' type qui lui servait vaguement de père. Il se sent incapable de contrôler sa colère, il réunit toutes ses forces pour dire calmement
" C'est bon vous avez tout ce que vous vouliez ?" Le policier prend son numéro, décide de le laisser partir. Il est tard. Tout le monde veut dormir.
Freddy descend les escaliers à toute allure. Il a peur d'être dans l'ascenseur, sans mouvement. Il tournerait de l'œil. Il dévale, le plus vite possible. Il a mal au cœur.
Dehors, il veut marcher. On l'interpelle. C'est Mae, c'est Allen, sans doute qu'elle ne veut pas être reconnue ou qu'elle n'a pas eu le temps de se faire belle. Il s'arrête. Elle parle, mais il n'entend pas, il la coupe.
" T'es venue en taxi ?" elle hoche la tête, désigne une voiture jaune qui attend au coin de la rue. " Allons-y." Il s'approche de la voiture sans jeter un regard à Mae, comme s'il marchait seul. Ce n'est qu'en approchant qu'il se rend compte qu'il a allumé une clope, une deuxième, par automatisme. Il l'écrase par terre, fait monter Allen avant lui, en bon gentleman (il n'a pas besoin de l'être quand elle n'est pas transformée). Ils s'assoient, la voiture démarre, Freddy n'entend rien. A la question "Est-ce qu'il est...?" "Oui." Une simple réponse, basique simple.
Qui soudainement.
Remet toute sa carrière, tout son univers, toutes ses capacités en question.
Quel genre d'agent laisse son protégé se suicider ?
Une minute s'écoule, ou deux. Il s'avance sur la banquette, interpelle le conducteur de taxi.
" Arrêtez-vous là." Le type s'exécute, il est tard, personne pour lui reprocher de s'arrêter sans prévenir.
Freddy Nollekens se précipite dehors, et vomit contre un mur. Il vomit pendant plusieurs minutes, la totalité de ses repas depuis qu'il est venu au monde. Il sent une main dans son dos, une deuxième contre les pans de sa veste. Il vomit, il pleure, il a mal au cœur, mal aux genoux, il pourrait s'écrouler là, déclarer forfait, rentrer chez lui, à Paris.
Au lieu de ça, il passe une main dans la nuque de Mae. Il ne vomit plus, il pleure juste, il s'accroche à sa main. Toute la colère qu'il a accumulée en 17 années de métier l'a brisé, il donne un violent coup de poing contre le mur, il jure, entre ses dents.
Il ferme les yeux le plus fort possible, comme pour oublier la réalité, tout ce qu'il va vivre, tout ce qu'il va se passer. Il serre toujours plus la main de Mae, comme s'il allait survivre seulement grâce à elle. Et il tape, encore et encore, contre le mur devant lui, il a envie de hurler, et sa conscience du voisinage l'en empêche.
C'est New-York qui l'étouffe.



au-delà des apparences

pseudo/prénom → je m'appelle aude, et sur les internets on m'appelle solosands  :han: c'est en roue libre, fais-toi plaisir, parle de toi → j'ai eu tout récemment 21 ans, je suis (enfin j'étais mdr c bientôt l'été) en 3ème année à l'école du Louvre, jsp quoi faire de ma vie après. Dans la vie vous pouvez me trouver soit dans un musée, à squatter chez mes potes, ou à errer dans un cinéma What a Face et aussi je suis parisienne  :ass:  crédit(s) → old money.



Dernière édition par Freddy Nollekens le Mer 30 Mai - 16:36, édité 7 fois
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tu sais comment c'est, quand tu couches pour la toute première fois avec quelqu'un que tu ne connais pas.
[...]
tu es comme un écran vide.
[...]
soudain tu as, complètement inconsciemment, la possibilité de te montrer — face à l'autre — comme tu aimerais être. et souvent, c'est différent de ce que tu es en fait.





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MessageSujet: Re: j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy    j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  EmptyMar 29 Mai - 19:36

tu vas niquer mon maquillage tellement je pleure toutes les larmes de mon coeur séché. :aude:
arrête d'être bonne, merci. :grr:
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MessageSujet: Re: j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy    j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  EmptyMar 29 Mai - 19:50

AUDE TON CHOIX D'AVATAR TROP PARFAIT :*-*: jsuis émue, première membre hanlala. :heartu:
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MessageSujet: Re: j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy    j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  EmptyMar 29 Mai - 22:42

d'ailleurs.
t'es pas parisienne, tu mens. :drama:
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MessageSujet: Re: j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy    j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  EmptyMer 30 Mai - 10:07

EH BAH FAUT PAS PLEURER COMME CA What a Face :aude: putain tu l'as vraiment appelé aude ce smiley jpp t'abuses :fall: :fall:

mariko : gjkdfxdnfksdjw je suis si contente qu'il te plaise, matthias fait fondre mon coeur de glace :emo: :kyu: j'espère que la (longue mdr) histoire te plaire :han: :han:
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MessageSujet: Re: j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy    j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  EmptyMer 30 Mai - 10:49

Citation :
Il a fait sa formation en histoire de l'art à l'école du Louvre

TIENS TIENS j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  2247019323
plus sérieusement, je suis tout à fait emballée par l'histoire, tu m'as eue au téléphone bleu roi de Joséphine Baker. :perv: I need mooore (et je veux en savoir plus sur Alice, aussi)
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tu sais comment c'est, quand tu couches pour la toute première fois avec quelqu'un que tu ne connais pas.
[...]
tu es comme un écran vide.
[...]
soudain tu as, complètement inconsciemment, la possibilité de te montrer — face à l'autre — comme tu aimerais être. et souvent, c'est différent de ce que tu es en fait.





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MessageSujet: Re: j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy    j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  EmptyMer 30 Mai - 13:04

bien sûr que j'l'ai appelé aude, j'te l'ai dit. :cheers:
she's fab as u are. :fall:
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https://weheartit.com/kinjiki/collections/144827079-mae https://open.spotify.com/user/11158060775/playlist/7mveqPg0CTCbidJpW43jcO?si=gS2kcyjtTy-BhUXgGwsC-Q
Freddy Nollekens

Freddy Nollekens

varoom !
rumeurs : 231
venue : 29/05/2018
faceclaim + crédit(s) : matthias schoenarts + vert alligator
autre(s) compte(s) : arthur vargas, adel essam
dollars : 5159
réputation :
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métier : agent d'artiste, dénicheur de talents et faiseur d'étoiles
habitation : manhattan

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RP EN COURS : ALBERTO II | MAE IV




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MessageSujet: Re: j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy    j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  EmptyMer 30 Mai - 16:21

T'en sauras pas plus sur Alice What a Face en vrai pour de vrai j'ai pas prévu de la faire en pré lien elle aurait rien à voir avec la fabrique donc bon ... ou ptète que si ... Je sais pas :mdr: :mdr: ET OUI EDL J AI CRAQUE :mdr: :mdr:

aown :aude:

J AI FINI HEHEHEHEHE What a Face
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https://www.pinterest.fr/aniclas/freddy-nollekens/ https://open.spotify.com/user/audijolo/playlist/1hJRl7VcH4ONDdRy7NqeyU?si=8Z3HN97lR7y-vbY4G9PGaw
Mae Monroe

Mae Monroe

varoom !
rumeurs : 704
venue : 11/05/2018
faceclaim + crédit(s) : pearl liaison + sharkloé.
autre(s) compte(s) : adam ackerman et miguel vargas. ♡
dollars : 6406
réputation :
j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  Empty78 / 10078 / 100j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  Empty


métier : performer, plasticien, styliste - tryptique du délire aux pilules acidulées.
habitation : manhattan.
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tu sais comment c'est, quand tu couches pour la toute première fois avec quelqu'un que tu ne connais pas.
[...]
tu es comme un écran vide.
[...]
soudain tu as, complètement inconsciemment, la possibilité de te montrer — face à l'autre — comme tu aimerais être. et souvent, c'est différent de ce que tu es en fait.





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MessageSujet: Re: j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy    j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  EmptyMer 30 Mai - 16:26



la cour des grands

tu le sais déjà mais ta fiche vient de me foutre en l'air, j'ai senti mon petit coeur se briser. c'est TERRIBLE. ET J'EN AI MARRE DE PLEURER A CAUSE DE TOI -  :gn: j'ai trop hâte de voir freddy évoluer, ta storyline et j'en passe. ça va être beau sa mère.  :rainbow:  :blush:

marche à suivre→ Mes félicitations membre parfait à en devenir, maintenant que tu as passé le plus dur, il ne reste que de la paperasse à faire pour la suite. Tu vas pouvoir demander des liens et aussi venir squatter le flood sans aucune gêne ! Si tu souhaites créer des pré-liens et des scénarios, c'est dans cette zone que ça se goupille. On te souhaite un très bon jeu, et on t'embrasse très fort.  :heartu:

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https://weheartit.com/kinjiki/collections/144827079-mae https://open.spotify.com/user/11158060775/playlist/7mveqPg0CTCbidJpW43jcO?si=gS2kcyjtTy-BhUXgGwsC-Q
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MessageSujet: Re: j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy    j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  EmptyMer 30 Mai - 16:27

JPP DE L'EFFICACITE DE CETTE MEUF
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MessageSujet: Re: j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy    j'ai espéré à en perdre haleine. - Freddy  Empty

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