Barbara Christine Osborne

→ D'aussi loin que Barbara se souvienne, le maquillage a toujours fait partie de sa vie. Elle affectionne par-dessus tout le maquillage artistique, et plus particulièrement tout ce qui a trait aux créatures surnaturelles, aux monstres, bref tout ce qu'elle a pu apercevoir dans les films d'horreur et d'épouvante qui ont bercé sa plus tendre enfance. Sa passion pour les costumes et les déguisements lui vint un peu plus tard, vers quinze ans, après avoir vu L'étrange créature du lac noir.
→ A vingt-sept ans, Barbara s'est dit que c'était le moment de venir à New-York et d'essayer de percer dans le cinéma. Elle n'est pas exigente, elle souhaite juste pouvoir donner vie aux monstres et aux créatures les plus improbables et terrifiants, qu'elle trouve parfois moins effrayants que le reste de l'humanité.
→ Une "bonne poire". C'est ce qui caractériserait le mieux Barbara. Toujours serviable, toujours souriante, qui fait ce qu'on lui dit de faire sans discuter, jamais un mot plus haut que l'autre, toujours bien habillée, bref une jeune femme exemplaire. Si ce n'est son statut de célibataire et sa propension à être fascinée par le sordide, le morbide et le monstrueux. Deux éléments qui ont fait beaucoup jaser la communauté de Brattleboro.
→ Elle passe des nuits blanches à perfectionner sa technique et à reproduire des maquillages et costumes qu'elle a vu dans des films. Elle a récemment entrepris de confectionner elle-même ses propres vêtements.
→ Les potins, les ragots, ce n'est vraiment pas son truc.
→ Le nom de Warhol est parvenu aux oreilles de Barbara complètement par hasard, lors d'un shooting sur lequel elle travaillait comme maquilleuse. Le travail était ennuyeux au possible et elle écoutait les conversations des mannequins qu'elle était en train de maquiller pour se distraire un peu. D'après ce qu'elle avait compris, Warhol était à la fois un génie et un être détestable, ce qui n'était pas étonnant outre mesure, les deux allants généralement de pair.
→ La Silver Factory, Barbara en avait entendu parler un peu plus tard, et même si l'idée de s'y rendre était franchement tentante, elle savait pertinemment qu'ici, à New-York, elle n'était rien. Mais si, par hasard, elle se voyait offrir l'opportunité d'accéder à ce lieu, elle ne cracherait pas dessus. Ce serait sûrement quelque chose d'incroyable pour sa carrière, même si elle doutait que sa passion pour le cinéma d'horreur et d'épouvante soit très bien accueillie. Elle avait déjà remarqué que, même à New-York, les gens ne prenaient pas très au sérieux ces choses-là.