EXIT EXIT EXI(S)T

nom → caceres, ce nom qui n’est pas le sien, qui ne lui appartient pas et qui laisse un goût amer chaque jour dans sa bouche. elle est née nouralieva, qui évoquait jadis le bleu du lointain (( ouzbékistan )), aujourd’hui la menace rouge.  prénom → de ceux qu’on est condamné à devoir sans cesse épeler. zinaïda. un prénom trop imposant pour sa fragile personne, qui s’étire et s’affirme avec force. parfois on l’appelle juste zina. âge → vingt-cinq ans, mais elle a l’impression que ça fait des années que le bouton pause est coincé. chaque jour éprouvé dans chacune de ses minutes, et la nuit qu’elle ne veut pas laisser filer, qu’elle ne veut pas gaspiller à s’échapper dans des rêves futiles. date et lieu de naissance → un vingt-sept janvier, ici même à new york, rejoignant les rangs de ces enfants qui sont les premiers de leur famille à devoir faire de l’amérique leur maison. ceux qui apprennent à voir leur lointain pays d’origine à travers les cadres photos qui traînent dans l’appartement et les vinyles écorchés d’où s’échappent des voix aux R qui roulent. métier → zinaïda elle n’ose pas trop parler. les mots se coincent dans sa gorge. alors elle les écrit. dramaturge, elle les arrache de sa tête pour les poser sur le papier, des dialogues crus, passionnés, absurdes. toute la douleur, toutes les pensées qui la gardent éveillée à trois heures du matin. situation maritale→ mariée (( emprisonnée )), elle ne sait pas. elle voudrait le quitter. elle est brisée, consumée de l’intérieur. allumette brûlée jusqu’au bout du bâton, la flamme noyée sous les larmes. mais elle ne dit rien. elle ne peut pas, ce n’est pas à elle de décider. elle subit, encore et encore. et puis, au fond, peut-être qu’elle n’a pas totalement envie de se séparer de lui. peut-être qu’elle a encore besoin de lui et de son art. elle aime l’odeur de la peinture qui flotte dans leur appartement, elle aime les traits de son visage, elle aime la chaleur de ses mains lorsqu’il se fait doux le temps d’essuyer les larmes qui s’accrochent à ses joues. elle le déteste. elle ne sait pas, ne sait plus. orientation sexuelle → hétérosexuelle, elle a toujours eu un faible pour les hommes, même si on l’avait bien avertie qu’il ne fallait pas leur faire confiance. traits de caractère → douce, nostalgique, sensible, passionnée (( éperdue )), discrète, réservée (trop), crybaby, helpless. popularité →un 23, ça commence, lentement, et, elle espère, sûrement. ses mots ont finalement commencé à quitter les cahiers dans lesquels ils moisissaient depuis trop longtemps, c’est déjà un début. il reste que ses mots ne sont encore que de l’encre et du papier, personne encore pour en faire une vraie production, pour insuffler la vie à ses pièces. mais on la lit et on en parle un peu, de ce qu’elle dit, et c’est déjà ça. groupe → dix minutes. maintheme → SORDID AFFAIR moodboard → MATINÉE TRICOLORE avatar → sasha kichigina.

il faut que tu nous en parle, de ton art !  → les didascalies en italique, pour poser le contexte, puis viennent les dialogues. des dialogues qui s’étalent et s’étiolent sur des pages et des pages, des conversations entre des amants brisés, des parfaits inconnus, des familles dysfonctionnelles, des femmes fortes et des femmes perdues. ça a commencé alors que zina elle gardait tout pour elle, dans sa tête. elle a toujours été douce, n’a jamais bien dealé avec la confrontation. elle se prenait tout plein le visage, laissait couler, les mots acerbes qu’elle voulait répondre ne lui venaient jamais en tête. le soir, sous la douche, dans son lit, le matin dans le bus, ils lui reviennent. ces mots qui sont restés coincés dans sa gorge. des fausses conversations qui commencent dans sa tête. des conversations avec elle-même, des disputes qu’elle reprend, en ajoutant cette fois ces mots à elle, ceux qu’elle aurait voulu dire ou auxquels elle n’avait pas pensé. et puis ça a pris de l’ampleur. elle avait des choses à dire, tant de choses à dire, ça brûle à l’intérieur, ça la submerge. son style a rapidement évolué pour devenir beaucoup plus torturé, déchirant. des paroles qui flottent parfois dans le non-sens, qui perdent le nord, le volume qui monte, qui monte. que des paroles, sur des pages et des pages, mais qui au final, regorgent de non-dits, sa malédiction à elle. des pièces qu’elle voudrait voir incarnées un jour, pour que finalement, finalement elle entende ses mots et ceux des autres, ceux qui brûlent la cage thoracique en tenter de s’en échapper.

1963: marble statues don’t weep une pièce assez courte, rien d’aventureux, les traces d’un style particulier qui pointent le bout de son nez, mais sans plus.

1965: pouring sun un récit aux airs plutôt intemporels, prends une direction plus poétique, un style plus affirmé, là où les dialogues ne sont plus restreints par des questions de cohérence ou de clarté, là commence la plongée dans l’absurde amer et dolent.

1966: hands like ashes une pièce où s’entremêlent une romance douloureuse, des confidents aliénées, un questionnement sur le sentiment d’appartenance, des femmes fortes et des âmes écorchées, à vif. (on notera la présence de quelques mots, ici et là, en russe et en ouzbek, soigneusement posés)
new-york et ses buildings → new york c’est ce qu’elle a toujours connu. celle qui l’a vu naître, grandir, pleurer, vivre. elle l’adore et elle a marre, new york la fascine comme elle l’écoeure. mais c’est normal, non ? après avoir passé une vie dans une même ville, zina elle se dit que forcément, forcément elle ne peut pas tout aimer d’elle, tout le temps. et puis, ses parents ont quitté tachkent pour confier leurs âmes à new york, alors le moins qu’elle puisse faire, c’est de lui laisser une chance. d’idolâtrer ses buildings qui transpercent le ciel, le bruit qui bourdonne toujours en toile de fond, la lumière qui ne disparaît jamais avec le soleil.
la fabrique → la fabrique. la sainte fabrique. son échappatoire, cet endroit où elle respire enfin, où elle oublie d’abord l’air étouffant de son appartement du queens, avant de se faire transpercer à nouveau par la douleur, évoquée par l’art chargé d’émotions et de sentiments qui l’entoure, pour ensuite se panser tant bien que mal. la fabrique, où elle a rencontré ses sauveurs et sauveuses, là où elle peut finalement s’exprimer, là où ça fait mal, mais pour un bien. confiance en soi qu'elle croyait perdue à jamais qui petit à petit s'immisce de nouveau dans son esprit. la sainte fabrique, où elle murmure ses confessions dans son cahier et aux oreilles de ceux qui voudront bien écouter. parce que s’il y a bien un endroit où elle peut finalement se permettre d’aligner quelques mots, de s’abandonner dans l’absurde de des volutes de peinture et des mots des poètes, se faire hypnotiser par les mouvements des danseurs et les échos des musiciens, c’est bien là. le mal et le bien, le beau et le laid, la vie, la mort, la fabrique.

du coup, je peux que plussoyer alma. ta fiche est superbe, le personnage est incroyablement doux - elle sent les fleurs et la tendresse à plein nez. ses pièces ça me donne envie, tout me donne envie chez ce personnage, et ohlala j'ai hâte de la voir évoluer, j'ai hâte qu'on se trouve un lien - c'est sublime, merci pour cette pépite joli coeur.

marche à suivre→ Mes félicitations membre parfait à en devenir, maintenant que tu as passé le plus dur, il ne reste que de la paperasse à faire pour la suite. Tu vas pouvoir demander des liens et aussi venir squatter le flood sans aucune gêne ! Si tu souhaites créer des pré-liens et des scénarios, c'est dans cette zone que ça se goupille. On te souhaite un très bon jeu, et on t'embrasse très fort.