Jan Tykwer
triple elvis rumeurs : 9 venue : 14/06/2018 faceclaim + crédit(s) : BRAD PITT, TWEEK ✩. autre(s) compte(s) : ALBERTO dollars : 4373 réputation : habitation : MANHATTAN
| Sujet: poisson mouillé (jan) Jeu 14 Juin - 1:02 | |
| jan tykwer nom → tykwer. nom étroitement relié à un nombre inconsidéré de dossiers tamponnés en rouge, tykwer c’est certainement le seul immigré dont on ne veut pas aux états-unis. où on chie expressément sur son talent, où il agite chaque mot comme drapeau blanc. tykwer il a tout fait pour étouffer le déshonneur de sa sainte patrie. prénom → jan, seulement trois petites lettres pour faire courir la presse et le mal bourgeois. affoler les grands titres et faire vaciller les lumières de manhattan. baptisé johannes quelques années plus tôt, affûté de gereon qu’il mâche comme de l'arsenic. âge → la mauvaise cinquantaine qu’on noie dans un verre de jack, les gamins qu’on trouve naturellement cons. plus con que con. le passé qu’on tient soigneusement à distance, la belle époque ça n’existe pas. pas de bougies sur le gâteau, pas de champagne, pas de célébration débile. date et lieu de naissance → berlin qu’on désosse d’un commun accord. berlin qu’on enterre. berlin qu’on bombarde et qu’on emprisonne. pour faire passer le message, pour qu’on voit la tâche rédhibitoire dans les livres d’histoire. la honte sous les drapeaux. il a plus vu ses parents depuis 61 jan. métier → mentir à travers d’autres yeux, vendre de la couleur, faire rire, faire pleurer. se confondre dans un plan, assassiner l’angoisse du débutant, faire de l’homme une bombe. peindre avec des images. longtemps. raconter une histoire, d’amour, de vie, de mort. remuer le couteau dans les plaies purulentes de l’humanité. sans légitimité, sans honte et sans honneur. défier le bon sens, proposer une main tendue. accepter pour être accepté. réalisateur, pornographe, documentariste. situation maritale→ naufrage marital, l’alliance s’évapore sous d’autres draps quand elle n’est pas là. mariage qui fait vendre, qui acoquine le réalisateur à son actrice fétiche, à croire qu’il ne l’aime qu’à travers l’objectif. orientation sexuelle → les corps qui s’entrechoquent sous de singulières caresses, physiques. la peau fine des filles, le ciel bleuté qu’il tord sans amour. hétérosexuel, vide affectif sous le cartilage. traits de caractère → je-m’en-foutiste, fêtard, hyper violent, critique, cafardeux, moqueur, impulsif, cynique, hypersensible, têtu. popularité → il y a la lumière qui devait pas s’poser sur lui. naufrage industriel, l’obsolescence programmée du nom qu’on apprend désormais à détester. le dégoût naturel provoqué par la page 53 d’un manuel scolaire. pour sûr qu’il est pas la fierté d’la nation jan, il serait plus près de l’usurpation d’identité. alors il y a son nom en lettres capitales dans les journaux, la plume qui maudit son talent. 78. groupe → 15 minutes. maintheme → zombie. moodboard → eating hooks. avatar → brad pitt. il faut que tu nous en parle, de ton art ! → 1934-1937 - il est arrêté par la brigade des mœurs pour une série de photographies pornographiques qu’il vendait à prix d’or entre l’alexanderplatz et kreuzberg. morgenrot, 1942 - quoi de mieux qu’un ancien soldat pour porter la guerre sur le grand écran de l’élite allemande. porter un beau costume plutôt qu’un uniforme, de belles chaussures plutôt que des bottes qui baignent dans le sang de ses camarades. jan il a fait exactement ce qu’on lui a demandé. il a tout fait exactement comme dans le script. sans dépeindre l’horreur. en idéalisant le sacrifice du soldat prêt à mourir pour sa patrie. sterilisation beim manne durch vasorektion, 1943 - il s’est senti affreusement mal, jan, quand on lui a dit qu’il tournerait un documentaire visant à promouvoir les prouesses scientifiques du IIIe reich. mais il a fini par dégueuler en voyant qu’il filmait littéralement une opération de stérilisation par vasectomie. fort heureusement, on a jamais remis la main dessus depuis. der stadtstreicher, 1948 - (le clochard), est un film muet qu’il a tourné à dresde (ville allemande presque entièrement détruite par des bombardements alliés) et dont le personnage principal se laisse finalement mourir d'ennui dans un désert humain. the plague, 1953 - troisième long métrage et premier film qu’il tourne sur le continent américain. on ne se soucie pas vraiment de qui il est, jan, ni d’où il vient. on reste happé par ce huis clos aux allures de film d’horreur, les adolescents se pressent au cinéma. the body snatcher, 1955 - l'histoire d'un diabolique fossoyeur qui fournit, sans honte, un professeur en cadavres frais. woyzeck, 1959 forbidden past, 1961 broken arrow, 1963 - le film était tourné, la date était programmée. et puis plus rien. son producteur a fait capoter son western. c’était la première fois qu’il avait autant de budget jan, de toute sa vie, qu’il avait carte blanche sur tout. mais non, on a fait plusieurs croix gammées sur les affiches de times square. et du jour au lendemain, c’était fini. son film est resté, au chaud, chez lui et personne ne l’a jamais vu. hangmen also die!, 1964 - documentaire à propos du procès de nuremberg essentiellement fait pour redorer son blason après que son passé ait été révélé dans la presse. new-york et ses buildings → le parachute cruel de celui qui se vend sous une nouvelle bannière. new york, qu’il n’avait jamais envisagé. new york et ses gratte-ciels. le ciel jamais ombragé de pirates de l’air. new york qu’il vomit pourtant, secrètement. il a jamais digéré d’avoir à quitter son pays natal pour n’y voir qu’un tas de cendres ensuite. pour entendre dire que c’était mérité, comme s’ils étaient une cohorte de salopards. new york qui renferme dans ses entrailles la misère sous un flot de banalités. de promesses électorales vaines. jan, il a toujours fait la distinction. il a toujours pris ses distances tout en profitant du cheval de troie, de la crédulité de tout le monde. il s’est jamais fait autant d’argent. la fabrique → cette effusion de couleurs, de chaleur et d’excitation chopés, piqués directement dans l’bras. le sentiment d’effacer ses problèmes, d’être plus proche des autres sans que les mots aient du sens. dialogue de sourds qui réconfortent, l’audace facile d’une poignée de main. la fabrique où le beau new york se précipite, s'agglutine pour quelques secondes de gloire. là où il faut être. là où il va pour cracher dans la soupe. il déteste ceux qui font de ces types des princesses au nom de l’art pour quelques fantasmes inassouvis. le miroir prolifique et superficiel qu’on lui tend avec un joli ruban. l'encre de tes mains il est en nage, roue libre, alors qu’elle pose soudainement sa tête contre son épaule, exténuée en regardant de plus près son sauveur. ils sont trempés jusqu’aux os des pieds à la tête et jan frisonne légèrement à cause de la brise, il claque des dents sous son long manteau en forme de gouttes de pluie. l’adrénaline redescend, peu à peu alors elle pose sa main contre sa mâchoire. - jan ? tu vas m’épouser ? - naturellement. il dit ça en regardant ses pieds. il aimerait pouvoir la rassurer du haut de ses vingt ans jan parce qu’il n’a jamais aimé qu’elle de toute sa vie. triste rictus qu’elle ne perçoit pas, persuadée d’avoir trouvé son orphée, endormie dans un rêve. il a foncé dans le lac, bêtement, en perdant le contrôle de son nouveau véhicule. ensuite il a perdu connaissance jusqu’à sentir le niveau d’eau grimper dangereusement jusqu’à sa taille. jusqu’à voir le visage paniqué de karolina qui n’osait dire un mot. alors il l’avait embrassé, comme ça, follement parce qu’il n’y avait plus rien sinon la mort pour les emporter tous les deux; c’était peut-être préférable. le soir-même, le père de karolina l’a giflé devant tous ses copains du parti. parce qu’il jouissait d’une meilleure éducation, d’une meilleure situation, qu’il avait malgré lui des manières de petit aristocrate. il était toujours bien habillé, jan, le dimanche. il avait les chaussures parfaitement cirées. c’était pas un homme, parce qu’un homme ça porte un uniforme. - tu t’crois plus malin gamin ? une forte odeur d’alcool lui vint, il ne fit aucun mouvement brusque, ne fit aucun mouvement de tête. il ne clignait plus des yeux jan. mais ça ne suffit pas, visiblement. l’homme portait un petit casque en acier sur sa veste. tout comme son père. et on lui avait enseigné bien malgré lui à respecter les plus vieux qui avaient été envoyés sur le front pendant la guerre. ses copains avaient pouffé de rire, il aurait dû lui aussi.
- on pourrait partir loin d’ici. sa cuillère frappait les bords de sa tasse avec appréhension, elle posa finalement sa main sur la table, main qu’il s’empressa de serrer fort dans la sienne. il était fou jan, complètement fou. il n’avait pas envoyé une lettre en deux ans, et voilà qu’il revenait, tambours battants comme si de rien n’était. - jan! il recula sur sa chaise, par réflexe, tout le monde semblait les observer dans le petit café à présent. il était incroyablement bête de penser qu’il n’aurait qu’à faire la guerre pour demander sa main. tous les hommes n’étaient pas sur le front et son père s’était arrangé pour qu’elle ne reçoive aucune de ses lettres alors, elle s’était mariée à un membre du parti. il n’incrimina pas son père pour son malheur, il s’était engagé tout seul jan. il avait dit que la guerre ne durerait pas. il s’était trompé. - je suis enceinte jan, je suis désolée. deuxième coup au cœur, il ne s’y attendait pas à celle-ci. ses yeux s'écarquillèrent tristement. c’était cette fille qu’il voulait épouser pourtant, pas une autre. c’était même elle qui le lui avait demandé. et c’était sa photo qu’il gardait précieusement quand les bombardements bourdonnaient dans ses oreilles. il en parlait à longueur de temps jan, il disait sans cesse: quand la guerre sera finie- mais elle ne finissait jamais. - pas autant que moi. il a répondu plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu et karolina a descendu sa tasse comme si c’était un mauvais schnaps. après quoi il s’était excusé pour rejoindre la skalitzer strasse à pied. sa permission prenait fin demain.
le lendemain il était appelé personnellement à dîner avec plusieurs des lieutenants d’hermann göring. il n’est plus jamais retourné sur le front russe. ils avaient dit ‘jeunes talents’ et il s’était senti bêtement considéré. il avait accouru pour ne plus jouer à la guerre. il était pas très doué, jan, avec un luger entre les pattes. il tenait pas spécialement à la vie, il imaginait seulement sa pauvre mère morte de chagrin, elle qui plaignait déjà chacune des veuves de la wilhelmplatz. il n’était pas rare de l’entendre maugréer de vives critiques à l’encontre du parti. et jan, jan craignait qu’elles ne tombent un jour sur une paire d’oreilles moins conciliante. qui n’acquiescerait pas tendrement pour la ménager. son père était revenu avec la mauvaise gueule du chemin des dames, difforme, elle ne l’avait pas reconnu quand il était rentré quelques mois avant la fin de la guerre. ils ont posé quelques clichés sur la table alors qu’il se faisait minuscule, presque absent. presque éteint. il s’était fait beaucoup d’argent sur le compte de ce guillaume II, nu, la moustache frétillante. l’empereur, le petit pornographe dont les photos circulaient entre les kiosques, le matin, dès cinq heures. c’était avant que la guerre ne commence. - c’est que t’as le sens du détail! ils ont pouffé de rire et il s’est accordé le droit de respirer le même air qu’eux. d’utiliser un costume hasardeux pour attiser une haine illusoire contre l’empereur et ses prédécesseurs. évidemment qu’ils ont apprécié. ils ont tellement apprécié qu’il s’est retrouvé à faire l’éloge du führer pendant près de deux heures. l’idée de lui confier un petit film de propagande est venu naturellement dans la discussion. sans qu’il ne puisse protester, sans qu’il ne puisse refuser, il serait affilié aux borgnes. et à ce salut qui l’importait peu.
au-delà des apparences pseudo/prénom → GOTZEUS, sam. c'est en roue libre, fais-toi plaisir, parle de toi → bah j'reviens vous jouer un mauvais tour. crédit(s) → de braves gens.
Dernière édition par Jan Tykwer le Ven 22 Juin - 23:12, édité 27 fois |
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Freddy Nollekens
varoom ! rumeurs : 231 venue : 29/05/2018 faceclaim + crédit(s) : matthias schoenarts + vert alligator autre(s) compte(s) : arthur vargas, adel essam dollars : 5157 réputation : métier : agent d'artiste, dénicheur de talents et faiseur d'étoiles habitation : manhattan RP EN COURS : ALBERTO II | MAE IV
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Jan Tykwer
triple elvis rumeurs : 9 venue : 14/06/2018 faceclaim + crédit(s) : BRAD PITT, TWEEK ✩. autre(s) compte(s) : ALBERTO dollars : 4373 réputation : habitation : MANHATTAN
| Sujet: Re: poisson mouillé (jan) Ven 22 Juin - 23:15 | |
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Invité
Invité
| Sujet: Re: poisson mouillé (jan) Sam 23 Juin - 0:11 | |
| la cour des grands cette fiche. meuf arrête de me faire SOUFFRIR COMME CA. il est beau, il est doux, il est frais. il est pas très pratique - cimer le mec vénère. mais bro va veiller sur petit blond. marche à suivre→ Mes félicitations membre parfait à en devenir, maintenant que tu as passé le plus dur, il ne reste que de la paperasse à faire pour la suite. Tu vas pouvoir demander des liens et aussi venir squatter le flood sans aucune gêne ! Si tu souhaites créer des pré-liens et des scénarios, c'est dans cette zone que ça se goupille. On te souhaite un très bon jeu, et on t'embrasse très fort. |
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