Mae Monroe
varoom ! rumeurs : 704 venue : 11/05/2018 faceclaim + crédit(s) : pearl liaison + sharkloé. autre(s) compte(s) : adam ackerman et miguel vargas. ♡ dollars : 6362 réputation : métier : performer, plasticien, styliste - tryptique du délire aux pilules acidulées. habitation : manhattan.
tu sais comment c'est, quand tu couches pour la toute première fois avec quelqu'un que tu ne connais pas.
[...]
tu es comme un écran vide.
[...]
soudain tu as, complètement inconsciemment, la possibilité de te montrer — face à l'autre — comme tu aimerais être. et souvent, c'est différent de ce que tu es en fait.
| Sujet: concerto sur aiguilles → casim Dim 3 Juin - 21:13 | |
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concerto sur aiguilles elle regarde la tempête s'abattre sur la ville - elle zieute les orages se battre entre eux à travers les diverses fenêtre, elle voudrait être l'éclair, elle voudrait faire éclater, elle voudrait faire taire, elle voudrait surprendre mae. elle a le sourire qui s'installe sur son visage, comme une mécanique finement huilée en continuant sa marche dans les diverses pièces - s'arrêtant parfois pour seulement regarder, dans d'autres pour placer un commentaire justement aiguisé. et mae en bon fantôme disparaît la seconde d'après, les talons qui claquent en une musique éternelle, aisément oubliable, d'un quasi-banal - pourtant le clac n'est pas le même du premier au dernier, témoignant d'une parfaite maîtrise, d'un abus de cette féminité souffreteuse. elle passe une main hasardeuse dans ses cheveux - toujours platines à ne jamais oublier, tel que monroe l'avait fait des années auparavant, accompagnant cette tignasse de dents éclatantes. elle sent un pincement au coeur lui monter - la perte d'une sorte de mère superficielle et candide, qui encore maintenant laisse une trace indélébile au plus profond de ses performances. pourtant cette fois-ci mae ne se prend pas les genoux dans sa robe - elle est haute, assez pour qu'aucune chute ne vienne tout gâcher, sur ses épaules le manteau continue de trôner malgré les chaleurs annoncées. mae n'en a que faire - et préfère de loin la vraisemblance au laisser aller. le rictus grandit - qu'il grandit, devient gigantesque sans gêne aucune.
puisque là, juste ici sous les lumières criardes et monotones de la grande sall s'imprime une mine, se dessine une silhouette - déjà vue, déjà aperçue, appréciée au détour de quelques accords à la guitare, de paroles soufflées ayant eu pour effet de l'apaiser, d'infliger le calme qu'elle ne savait gérer. alors elle serpente, se faufile dans le dos, ses doigts manucurés - d'un bleu électrique, vif, viennent se poser sur le haut de son bras. une salutation comme une autre, mae qui n'a jamais su si elle devait serrer la main ou se laisser embrasser le dos de la sienne. - tu te sens inspiré, casim ? parce que mae prononce à la perfection, parce que mae rarement mâche les mots - parce que du premier coup de pinceau à la dernière jambe enlevée du collant, elle est ce qu'elle veut, ce qu'elle voudrait, ce qu'elle aurait pu. alors mae murmure, mae roucoule - mae reine de fausseté. |
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